L’étoile qui fait aujourd’hui parler d’elle se situe dans la constellation de la Licorne, à l’est d’Orion. Sa particularité ? Ressembler à notre Soleil. Ou tout du moins, vibrer de façon comparable. Chaque étoile oscille en effet de façon spécifique et permet aux scientifiques d’en déduire son activité interne.
Le satellite CoRoT du CNES est justement capable de déceler les plus infimes variations d’éclats des étoiles, des baisses de seulement 1/10 000e de la luminosité ! Et ainsi d’accéder à la structure interne et à l’activité d’étoiles très lointaines.Pour la première fois grâce aux données de CoRoT, une équipe internationale – composée de chercheurs français du CEA, de l’Observatoire de Midi-Pyrénées et de l’Observatoire de Paris –, a pu suivre l’activité d’une étoile située à 100 années-lumière de nous. Une activité qui varie dans le temps de façon analogue aux fameux cycles du Soleil. Ces résultats ont été publiés dans le magazine Science.
Le cycle d’activité d’une étoile, au cours duquel sa structure interne se modifie, est directement lié aux modifications de son activité magnétique. Mais les chercheurs ne connaissent pas encore les mécanismes qui régissent ce phénomène.
L’enjeu est aussi de mieux cerner les effets de l’activité solaire sur le climat de la Terre, et d’améliorer les prévisions du cycle solaire et des orages géomagnétiques, à l’origine d'importantes perturbations sur les réseaux électriques et de communication.